De la position presque unique de la francophonie belge en Europe (et d'ailleurs, ailleurs)

Le verbe néerlandais "neerkijken", comme tout francophone belge le sait, signifie toiser. La plupart vous diront le contraire, par esprit de contrariété. En général, en Europe et ailleurs, le Nord toise le Sud. En Italie par exemple, ou aux États-Unis, même en France et en Espagne. Il n'y a que la Belgique où le Sud toise le Nord, et vice versa et pour de différentes raisons.

Nous n'avons nullement l'intention d'analyser l'ensemble de ces raisons, puisque le complexe belge est complexe. Disons qu'il serait intéressant de trouver, parmi ces raisons et ces différences, la cause motrice. J'aime le mot, la cause motrice. En Italien, on aurait tendance à parler de la casa machina. En effet, la Belgique est composée, créée et entretenue de façon unique, à rendre jaloux les Israéliens et les Palestiniens, deux peuples qui ont tout en commun, sauf la religion et le Mossad.

Un jour, j'ai figuré à titre d'acteur dans le rôle de journaliste dans un film belge, 'troubles in paradise', de Robbe de Hert. Je n'ai pas encore vu ce film mais il a été émis un soir par Arte, sans sous-titres. Toutefois, un ancien collègue m'avait vu (et entendu). Le lundi, il est entré dans mon bureau sans frapper et presque sans 'goede morgen', en s'écriant: "tu n'as jamais dit que tu fais du cinéma! Je t'ai vu hier, très tard, sur Arte, trop tard pour réveiller bobonne et lui annoncer que Marc était à la télé."

Il aurait été évident pour cet ancien collègue d'être fier qu'un membre combattant et combattif de la communauté française de la Belgique (et d'ailleurs, d'ailleurs) ait joué un rôle dans un film dit 'flamand'.

J'avoue, j'ai fait quelques apparitions médiatiques, rares, dans le journal télévisé par exemple, en costume et cravate, un verre de champagne à la main. Ou dans une émission à caméra cachée. Ou dans Striptease version BRT. Mais pas mal à la radio. Je ne m'en vante pas, je trouve cela naturel. Je n'étais donc nullement bouleversé par l'entrée bouleversante de mon ancien collègue. Non, ce qui m'intriguait, était de savoir: et as-tu compris ce film sans sous-titres (et en langue originale, en l'occurrence le Néerlandais)? Jamais je n'oublierai sa réponse: "C'est pas parce que je ne parle pas le Ménapien, que je ne le comprends pas". J'avais compris, moi, quelque chose mais je ne savais pas encore quoi.

J'avais découvert ce que j'ai appelé ensuite, la francochonie. Il faut, en effet, savoir que le Néerlandais est la langue des Bataves. Le Ménapien, comme l'analyse de l'ADN des Belges bientôt le démontrera, est la structure génétique des Belges, qu'ils soient francophones ou pas.

Je vous sens déjà venir: et votre ADN alors? Suis-je assez ménapien pour m'exprimer de la sorte? Est-ce que je ne toise pas le lecteur moyen du présent blog?
Eh, bien, d'une part (50%), mon ADN est batave, d'autre part (25%), il est gaulois.

"mais si je dis 'tue', pour qu'ils m'assomment, où me situé-je sinon dans le tu dont le les toise?" Jacques Lacan

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